Tout le monde parle du “mental” dans le sport. Mais ce mot est trop vague pour être utile à un entraîneur ou à un coach.


Un peu comme dire “il a un problème physique” sans préciser si c’est cardio, musculaire ou articulaire.


La réalité, c’est que derrière le mental se cachent des fonctions cognitives bien précises. Les connaître, c’est la première étape pour mieux accompagner tes athlètes.

Carte des fonctions cognitives Carte mentale des fonctions cognitives

Qu’est-ce qu’une fonction cognitive ?

Les fonctions cognitives sont les briques de base du fonctionnement du cerveau.
Elles permettent de :

  • percevoir une information (un signal, une consigne, un mouvement de l’adversaire),
  • la traiter rapidement,
  • la retenir au bon moment,
  • l’utiliser pour agir de façon efficace sur le terrain.

Dit autrement : elles transforment l’information en action.

On pourrait croire que c’est un sujet réservé aux neurosciences, mais pas du tout.
Pour un coach ou un préparateur, elles se traduisent chaque jour par des comportements très visibles :

  • un joueur qui décroche son attention à la 70e minute,
  • un gardien qui anticipe trop tard,
  • un athlète qui oublie le plan de jeu sous pression,
  • un jeune qui n’arrive pas à inhiber un geste automatique.

Les grandes familles de fonctions cognitives

  • Perception : comment l’athlète capte les informations (visuelles, auditives, sensorielles).

  • Attention : capacité à se concentrer, à maintenir le focus malgré la fatigue ou les distractions.

  • Mémoire : mémoire de travail (retenir et manipuler des infos en temps réel) et mémoire à long terme (automatismes, schémas de jeu).

  • Raisonnement et fonctions exécutives : planifier, anticiper, inhiber une réponse impulsive, prendre une décision rapide.

  • Langage et communication : comprendre et donner des consignes, exprimer clairement une intention de jeu.

  • Motricité : exécuter un geste précis, intégrer un schéma moteur complexe.

Pourquoi ça marche

Dire “il a manqué de mental” est trop vague pour être utile.
Connaître les fonctions cognitives ne donne pas automatiquement les clés pour agir, mais ça permet déjà un changement de regard.

Pour un coach ou un préparateur, elles se traduisent chaque jour par des comportements très visibles :

  • un jeune qui n’arrive pas à inhiber un geste automatique.
  • un joueur qui décroche son attention à la 70e minute,
  • un gardien qui anticipe trop tard,
  • un athlète qui oublie le plan de jeu sous pression,

Et même si le coach n’est pas formé en préparation mentale ou en entraînement cognitif, il gagne en précision dans son observation et dans ses échanges avec l’athlète ou avec d’autres intervenants (préparateur mental, psychologue, staff).

C’est comme un entraîneur physique qui n’est pas kiné : il n’opère pas une blessure, mais il sait distinguer un problème musculaire d’un problème articulaire.
Cette finesse change tout : elle oriente le discours, les priorités et la collaboration.